Drei Tentos (1958) | guitare | 6′
Neue Volkslieder und Hirtengesänge (1983-1987) | quintette | 14′
Carillon, Récitatif, Masque (1974) | trio à cordes pincées | 10′
Né à Gütersloh (Westphalie) en 1926, Hans Werner Henze y suit des cours de piano, d’harmonie et de contrepoint. Il débute ses études musicales à la Staatsmusikschule de Braunschweig en 1942, puis travaille comme pianiste accompagnateur du Stadttheater de Bielefeld en 1945 avant de reprendre ses études à l’Institut de musique sacrée de Heidelberg où il est, de 1946 à 1948, l’étudiant de Wolfgang Fortner. De cette période de formation datent entre autres les Fünf Madrigale pour chœur et ensemble instrumental (1947).
Assistant aux premières académies musicales de Darmstadt dès 1946, il y rencontre deux ans plus tard René Leibowitz avec lequel il travaille intensivement. Apollo et Hyazinthus d’après Trakl, pour clavecin, huit instruments solistes et voix d’alto (1949) témoigne de cet enseignement du dodécaphonisme. Il tente parallèlement de renouer des liens avec le théâtre : il collabore avec Heinz Hilpert au Deutsches Theater de Constance en 1948, où est créé son premier opéra Das Wundertheater, d’après Cervantès. Il devient, en 1950, directeur artistique ainsi que chef d’orchestre du Ballet du Staatstheater de Wiesbaden, où il compose notamment l’opéra Boulevard Solitude (1951).
Après des séjours à Berlin et Munich, et plus de trente œuvres d’une très grande diversité, il choisit de s’installer en Italie en 1953 où il termine son opéra König Hirsch. Sa musique est influencée par la vocalité italienne. Il écrit pour Dietrich Fischer-Dieskau un arrangement de chansons napolitaines Fünf neapolitanische Lieder (1956). Quattro poemipour orchestre (1955) témoigne de la distance qu’il prend alors par rapport à l’esthétique de Darmstadt.
Henze assure des master-classes de composition au Mozarteum de Salzbourg de 1962 à 1967. Dans les années qui suivent le succès triomphal de Die Bassariden créé en 1966 à Salzbourg, il s’oriente vers le marxisme et affichant ses sympathies pour le mouvement de 1968 en Allemagne. Il passe un an (1969-1970) à Cuba où il enseigne et fait des recherches. Il y dirige sa Sixième symphonie en novembre 1969. Ce changement d’idéologie se traduit notamment par les nouveaux choix de poètes mis en musique : à Hölderlin, Kleist ou Trakl succèdent le socialiste allemand Enzensberger, Miguel Barnet, auteur cubain qui lui inspire l’opéra El Cimarrón (1969-1970), le chilien Gaston Salvatore.Das Floß der Medusa, oratorio révolutionnaire dédié au Che Guevara suscite une polémique lors de sa création à Hambourg en 1968. Le ciment du cycle Voices (1971-1973) est, d’après Henze, formé davantage de ses opinions et de son implication politique que de la structure musicale et narrative.
Par ailleurs, il collabore souvent avec la poétesse autrichienne Ingeborg Bachmann. Elle est la librettiste de plusieurs operas : Der Prinz von Homburg (1958), Der junge Lord (1964), ainsi que de la Fantaisie pour chœur (1964).
Depuis cette époque, le compositeur a accumulé prix et distinctions en tant que compositeur et chef d’orchestre ; il fonde les Cantieri Internazionali d’Arte à Montepulciano en 1976, et se consacre à l’enseignement (cours de composition à Cologne en 1980, Londres en 1987), ou collabore avec diverses institutions (compositeur en résidence au Tanglewood Music Center en 1983 et 1988, à la Philharmonie de Berlin en 1991). En 1988, il prend la direction de la Biennale de Munich.
Outre sa grande production pour le théâtre, opéras et théâtre musical comme The English Cat (1980-1983, révisé en 1990), l’abondant catalogue d’Henze comporte aussi des musiques de films, composées, entre autres, pour Resnais et Schlöndorff, une dizaine de symphonies (de 1947 à 2000), des concertos, parmi lesquels le cycle de concertos sacrés intitulé Requiem (pour trompette, piano et orchestre de chambre), de nombreuses pièces de musique de chambre et solistes.
Parmi ses œuvres récentes, moins controversées bien que toujours engagées, on retient en 2003, le succès de la création de l’opéra L’Upupa und der Triumph der Sohnesliebe, l’opéra Phaedra en 2007, des pièces pour grand orchestre, parmi lesquelles Sebastian im Traum (2004) et Elogium Musicum (amatissimi amici nunc remoti) pour chœur et orchestre (2008).
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