Le hasard, l’aléatoire, le jeu, la mode, sont autant de notions qui nous inspireront pour la création de notre spectacle, spectacle qui pourra être déambulatoire, interactif avec le public, et qui pourra se décliner en plusieurs versions s’attachant à différentes œuvres exposées aux musées Cantini et de la Vieille Charité.

Les lieux choisis pour le spectacle seront préparés en amont par Claudio Bettinelli qui y installera, de manière ostensible ou cachée, des dispositifs interactifs réagissant à divers types d’actions au moyen de capteurs (de mouvements, de son, de distance, de vitesse, de lumière…).

Le clown entrant en scène découvrira sur le moment le lien entre ses actes (en partie improvisés) et leurs conséquences visuelles, physiques, sonores et musicales.

Ces événements aléatoires, pré-programmés ou pré-établis à l’insu du clown, l’entraineront au gré du hasard dans un jeu qui révélera progressivement au public l’espace, l’environnement et les œuvres qui l’entourent sous un nouveau regard, œuvres qui influenceront par ailleurs directement la performance d’Arletti.

Cette complicité grandissante entre les musiciens et Arletti les amènera à plusieurs reprises à se réunir pour de brèves créations musicales/théâtrales composées par François Rossé (La Baie des Singes) en regard à certaines des œuvres exposées au musée de la Vieille Charité ou au musée Cantini. Différents aspects de leur contenu pourront être influencés ou déterminés par un principe de jeu entre les artistes et le public qui interagiront par l’intermédiaire d’un dé, sorte de clin d’œil à l’exposition.

Le spectacle, qui intégrera ainsi pleinement la dimension du hasard dans son processus d’écriture, ne sera donc jamais deux fois semblable dans sa réalisation, d’où l’intérêt de parvenir à le diffuser plusieurs fois, qui plus est dans des lieux différents qui, par leur nature et par les œuvres spécifiques qui y seront exposées, en influenceront sensiblement l’interprétation.