Nul discours harmonique, mélodique ou formel ne préexiste à cette partition. Sa source unique se situe dans les forces physiques exercées par les musiciens sur les instruments au moyen d’objets banals tels que crayons, pièces de monnaie, petites calebasses, mains nues, etc. Des gestes comme autant d’entrechocs « éveillant » sur les instruments des possibilités déconcertantes et bigarrées.
« Mécanique » n’est donc pas ici une image, un thème ou une métaphore déployée en musique. C’est une simple essence : actions de corps sur d’autres et leurs effets sonores. Habituellement l’écriture musicale compose et indique les gestes à réaliser par les interprètes. C’est l’inverse ici : structure ou écriture découlent des gestes, des modes de jeu multiples que nous avons exploré avec les musiciens.