Cancionero sin palacio

compositeur.rice

genre :

Instrumental

durée :

12′

année :

2021

effectif :

Clarinette
Saxophone
Trompette
Accordéon
Percussions
Mandoline
Guitare
Harpe
Cymbalum
Piano
Violoncelle
Contrebasse

commande :

Commande de l’Ensemble C Barré

création(s) :

21 décembre 2021 | Les Modulations, saison du GMEM — Centre national de création musicale | Petit plateau de la Friche La Belle de Mai, Marseille

Intention :

En 2020 j’ai écrit Lavorare stanca pour l’ensemble C Barré. C’est une pièce qui parle de travail et de fatigue – et qui malheureusement est une minute plus courte que la commande accordée. Pour me faire pardonner, j’ai transcrit pour le même ensemble une pièce du Cancionero de palacio (recueil de musique espagnole de la Renaissance) qui invite aux plaisirs et à la détente : hoy comamos y bebamos. Cette manoeuvre de distraction a eu du succès et l’ensemble C Barré en a revoulu ; le projet d’un chansonnier revisité est né.

 

Al alba venid établie deux espaces qui ne se parlent pas : un intérieur où la musique originale résonne aux cordes pincées et un dehors où le jour réveille les animaux.
– Dans Cucú j’ai multiplié le côté humoristique (et lascif) du texte, incarné par une flûte à coulisse et souligné par des boucles brusques à la rythmicité lubrique.
Rodrigo Martines est un collage hiératique d’orchestrations différentes du thème, qui découvre progressivement ses facettes les plus intenses.
Descansa triste pastor présente deux musiques religieuses contrastantes qui disparaissent sous le poids de leur pulsation fanatique.
– Ma version de Tres morillas est inspirée de la techno des années 2000, car ces trois mauresques qui enamourent le feraient sans doute en boîte de nos jours.
– Ces cinq arrangements s’ajoutent à celui qui existait : l’invitation aux plaisirs de Cantemos y holguemos, qui termine le recueil.

Transcrire, c’est écrire pour des moyens différents, mais aussi pour un contexte différent. La transition qui a lieu est à la fois acoustique (la musique transite d’une forme de production vers une autre) et perceptive (elle transite d’une écoute vers une autre). J’ai soumis ces musiques de la renaissance à un dédoublement constant des signes acoustiques et poétiques qui les constituent, en espérant que dans ce rebond elles trouvent une nouvelle façon de nous parler.

 

Mikel Urquiza

Soutenu par la SACEM

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