genre :

Mixte

durée :

18 minutes

année :

2014

effectif :

Ensemble instrumental [12 musiciens] et électronique : clarinette, saxophone, trompette, percussions, accordéon, piano silent, cymbalum, mandoline, guitare, harpe, violoncelle et contrebasse

création(s) :

Le 31 juillet 2014 | Festival de Chaillol | France

Intention :

« Nous sommes devenus les outils de nos outils… »

 

Cette phrase de Thoreau extraite de « Walden ou La vie dans les Bois », m’a toujours interpelé car elle pose non seulement une question éthique mais aussi, par extension, celle de la technique comme instrument de puissance immaîtrisable.

 

Le travail à la chaîne est peut-être la concrétisation la plus forte de cette intuition prophétique de Thoreau.

 

Dispositif à la fois fascinant par sa dimension et effrayant par la cadence rapide et minutieuse qu’il impose, il représente une forme d’aliénation extrême entre l’homme et la machine.

J’ai cherché, de mon point de vue de compositeur, à explorer ce type de dispositif et cette relation si particulière, en reprenant et en traduisant musicalement ces codes, en pénétrant ces mécanismes. Je me suis appuyé sur des notions comme les « liaisons », les « contacts », les « appuis », les « transmissions », pour créer un vocabulaire d’actions musicales. Ces actions se mettent en mouvement, et circulent de « poste en poste » tout en déclenchant différentes réactions. Ainsi la pièce trouve son point de départ et son aboutissement formel à travers la déclinaison de plusieurs types et vitesses de relais sonores. Chaque matrice musicale, rythme, figure, harmonie, se trouve ainsi soumise à la cadence générale d’une machine imaginaire.

 

La pièce se divise en trois mouvements :

 

I] Mise en mouvement
II] Propagations
III] Points on Elliptic Curves

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