Lyra est une œuvre qui puise son inspiration dans la poésie et la mythologie de la Grèce antique.

La Lyre instrument à cordes pincées qu’Hermès  se fit avec une écaille de Tortue, et qu’il remit ensuite à Orphée, fils de Calliope et d’Oeagrius. Depuis, il jouait de l’instrument au gré de ses envies ou de sa mélancolie, pour le plus grand plaisir des êtres qui l’entouraient. Le poète n’avait aucun ennemi, pas même les bêtes féroces : charmées, elles finissaient toujours par s’étendre à ses pieds. Bien sûr, aucune jeune fille ne pouvait résister aux notes tendres et apaisantes que faisait naître Orphée, mais aucune ne trouvait grâce à ses yeux, jusqu’au jour où il rencontra l’envoûtante Eurydice. Leur amour était si profond et si pur qu’ils décidèrent très rapidement de se marier. Mais ce bonheur fut de courte durée… Il descendit avec aux Enfers, pour en tirer Eurydice, sa femme.

Ce mouvement perpétuel à 5 temps qui se rapproche de la milonga part son caractère et sa basse obstinée, se développe très naturellement en suivant un schéma harmonique énoncé dans le prélude initial. La forme évolutive et rhapsodique s’appuie cependant sur une cellule mélodico-rythmique énoncé dès la mesure 25, qui structure l’œuvre.

Les 60 cordes de ce trio pour mandoline, guitare et harpe, se mélangent et ne forment plus qu’un instrument, une lyre imaginaire et atemporelle qui voyage dans le temps et dans l’espace pour honorer la musique et la lumière des étoiles que constitue la constellation de la Lyre.