Tinguely Cinéphonie [Sketch n°1 : Métamoulin]

compositeur.rice

genre :

Instrumental

durée :

12 minutes

année :

2007

effectif :

Ensemble instrumental [12 musiciens] : flûte (aussi piccolo), hautbois, clarinette en sib, cor, trompette en sib, piano, percussion, 2 violons, alto, violoncelle et contrebasse

création(s) :

Le 2 décembre 2007 | Intramuros du GMEM, Marseille

Intention :

Tinguely Cinéphonie

Cette création est une tentative de réponse musicale à l’œuvre de Jean Tinguely, plasticien que j’aime particulièrement et que j’ai découvert peu après l’inauguration du Musée qui lui est dédié à Bâle. J’ai toujours ressenti les « sculptures » mobiles de Tinguely, sorte de machines d’engrenages complexes et brinquebalants, comme une merveilleuse incitation à imaginer des structures et des formes de contrepoint. Ce ne sont donc pas les bruits résultant des machines qui m’intéressent, mais les structures et leur interaction avec une perception temporelle très riche.

 

Tinguely crée un univers tragi-comique : l’absurde et l’organisé, le dérisoire et le calculé s’y frottent, y grincent, en écho aux danses macabres et aux catastrophes du 20ème siècle auxquelles la science a parfois prêté main forte. Il y a une cosmologie-Tinguely, un jeu avec les systèmes clos et le mouvement perpétuel du vivant/morbide. Cette vision d’un organisme-cosmos à la fois obstiné et précaire, mécanique et organique, me paraît avoir de profondes résonances aujourd’hui.

 

Jean-Christophe Marti

 

Métamoulin

«Structure d’une inquiétante délicatesse. Sont-ce des griffes, des cilices où les âmes vont se moudre en d’infinies litanies ? L’architecture fait songer à des maquettes de norias orientales. Je répartis des roues pincées, d’autres virevoltantes, structures mélodico-harmoniques tournoyantes avec un effectif relativement classique, aux résonances et aux arrière-fonds sonores étranges.»

 

Jean-Christophe Marti

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